Rhalala Pokémon, on en a tous entendu parler tant cette license s'est insidieusement incrustée dans notre quotidien. On parle souvent de la culture Américaine qui envahit le monde, mais nos petits monstres issus du pays du soleil levant en ont fait de même! Avec les sorties récentes des versions Violette et Ecarlate, un de mes meilleur ami s'en est procuré une et me saoule pour que j'y joue. Il ne parle que de ça et ne comprend pas pourquoi j'ai maintenant un peu de mal avec cette license. En effet, j'ai une relation particulière avec elle et cette relation m'a d'une certaine manière traumatisé.
Si vous pensez que je vais cracher ici ma haine des derniers opus, autant vous prévenir que ça ne sera pas le cas, même si je n'en pense pas moins, mais Pokémon m'a marqué dans ma vie de joueur d'une manière bien plus brutale que de juste constater que la qualité est de moins en moins au rendez-vous (avis personnel). Mais ça, c'est un autre sujet...
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Je pense que Pokémon a marqué énormément de personnes de ma génération, celle des années 90. En effet, quand le jeu est sorti dans nos contrées, Internet en était toujours à ses débuts, les jeux vidéos et la culture nippone n'étaient pas encore très bien acceuillis dans nos foyers: au mieu tolérés, au pire interdits! C'est dans ce contexte là que j'ai reçu ma toute première GameBoy (une color violette que j'ai toujours d'ailleurs) ainsi que mes tous premiers jeux dessus: Pokémon Bleu et Pokémon Rouge, les deux version d'un coup comme ça pas de jaloux! Ma première rencontre avec le professeur Chen était pour Noël 99, peu après la commercialisation des jeux en Europe et je m'en souviens comme si c'était hier. Le succès a été tel que par la suite, tout est allé très vite: d'autres jeux, la série télé, les cartes, les films et la ribambelle de produits dérivés se sont succédés à un rythme effrené devant nos parents qui pour le coup étaient tellement dépassés qu'ils ne pouvaient que déposer les armes et accepter notre amour fulgurant et incommensurable pour un univers fictif venu de l'autre bout du monde.
Pour donner une idée aux personnes qui liraient ces lignes sans avoir connu cette époque, il faut imaginer une personne tellement passionée et focus sur un sujet qu'il se lève, mange et se couche en y pensant et que pour le coup, toutes les petites têtes blondes de France en faisaient de même avec Pokémon. ça ne parlait que de ça à la récré, jouant avec nos fières créatures grâce au sacro-saint cable link ou s'échangeant des cartes comme des traders du futur. C'est donc dans cet environnement que j'ai grandit et comme certain, je suis par la suite resté un enfant dans ma tête ên continuant de collectionner tout ce qui s'y apparentait et en achetant systématiquement les nouveaux jeux qui sortaient et ce, jusqu'en 2009 où mon aventure avec Pokémon a pris une autre dimension.
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Jusque là, disons que niveau jeu, je m'étais toujours cantonné à terminer les histoires principales, à remplir mon pokédex au maximum et à faire quelques échanges avec des potes. C'est à dire que même en étant fan et en connaissant le pokédex par coeur, je ne me considérais pas comme un grand maître Pokémon, juste comme un joueur un peu plus engagé que beaucoup d'autres.
En 2009 donc et avec le bac en poche, j'ai quitté le cocon familial pour faire mes études à 400km de chez mes parents dans un cadre inconnu et avec des personnes que je ne connaissais pas. Comme moi, beaucoup de personnes débarquaient dans un nouvel environnement et comme moi, il y avait d'autres fans de Pokémon. Comme personne ne connaissait personne, les gens se sont naturellement regroupés par centres d'intérêt et pour moi, ça a été le cas avec quelques étudiants vis à vis de nos passions communes pour les jeux vidéos et donc le bébé GameFreak qui l'air de rien, m'a poussé à m'investir un peu plus à l'accoutumé.
C'est ainsi qu'arrive donc Pokémon Platine, un des tout premier opus permettant de faire des échanges et des combats facilement avec des joueurs du monde entier. Au début, j'y jouais surtout avec mes amis (généralement durant les cours) mais peu à peu j'ai voulu être meilleur qu'eux et c'est tout naturellement que je me suis porté sur les échanges en ligne pour progresser plus vite, que ce soit au niveau de la collection ou dans l'obtention de créatures extrèmement puissantes en combat. Je ne suis parti vraiment de rien, en commençant par échanger des oeufs de mon starter pour terminer quelques mois après à faire des échanges de Pokémons d'event distribués uniquement irl lors d'evènements spéciaux. Et... ça me prennait un temps de fou. Je passais ainsi mes journées à jouer non plus avec mes amis (de toutes façons j'étais devenu bien trop fort pour eux) mais pour créer des Pokémons spéciaux par reproduction en fonction des commandes demandées par d'autres joueurs que je ne connaissait même pas dans le cadre d'échanges. J'organisais également quasi-quotidiennement des concours gratuits en ligne avec des Pokémons à la clef. Franchement c'était fatiguant mais ça me plaisait. Ca me plaisait tellement que j'ai dépassé les 1500h de jeu au bout de quelques mois. J'étais à fond et commençait à être connu dans la communauté française!
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