test et avis du jeu Yakuza:like a dragon
Yakuza, Yakuza, Yakuza... ça fait
des années que j'entends parler en bien de cette licence mais sans jamais y
avoir joué, la faute à une non-traduction française en dehors de certains mods.
Non pas que je ne parle pas la langue de Shakespeare mais jouer est pour moi un
moment de détente, du coup j'ai la flemme (ouais, et alors?) de me concentrer
sur le fait de traduire ce qui est montré à l'écran plutôt que de m’immerger pleinement
dans un univers.
J'ai finalement réussi à mettre la main sur un exemplaire de Yakuza: Like a Dragon, le septième de la franchise qui lui est sous-titré en français et en ai donc profité pour mettre un pied dans cette franchise. Cet épisode est édité par Sega et développé par Ryu ga Gotogu Studio.
Avant de commencer, je tiens à préciser que les jeux Yakuza sont à la base des Beat-them-All dans l'univers de la mafia japonaise mais que le studio a complètement changé de philosophie avec cet opus en nous sortant un Tactical RPG en monde ouvert, ce qui est une prise de risque qui a mon sens a été payante et j'expliquerai pourquoi plus loin.
J'ai finalement réussi à mettre la main sur un exemplaire de Yakuza: Like a Dragon, le septième de la franchise qui lui est sous-titré en français et en ai donc profité pour mettre un pied dans cette franchise. Cet épisode est édité par Sega et développé par Ryu ga Gotogu Studio.
Avant de commencer, je tiens à préciser que les jeux Yakuza sont à la base des Beat-them-All dans l'univers de la mafia japonaise mais que le studio a complètement changé de philosophie avec cet opus en nous sortant un Tactical RPG en monde ouvert, ce qui est une prise de risque qui a mon sens a été payante et j'expliquerai pourquoi plus loin.
Comme son nom l'indique, Yakuza va
parler de... Yakuzas! On y incarne Ichiban, un mec plus ou moins orphelin recueilli
et élevé par le chef d'un groupe de cette mafia, chef qui est aussi son père
spirituel et qui va lui demander de se sacrifier en s'accusant du meurtre d'un
voyou pour éviter une guerre de gangs et des déconvenues entre des personnes
importantes de son groupe et la justice.
Notre héro donc va passer une
vingtaine d'années en prison et le joueur prend son contrôle à sa sortie. Sans
trop spoiler et pour vous donner envie, Ichiban retrouve rapidement son mentor
qui lui tire dessus en lui disant une phrase énigmatique et on le retrouve
vivant mais en mauvais état. Forcément, il va chercher à comprendre pourquoi et
comment il s'est retrouvé là.
Pour le coup le scénario est plutôt
très bien foutu, la quête de vérité d'Ichiban va le conduire dans un imbroglio
montant en puissance au fur et à mesure de l'aventure et qui se termine même par
des complots dans les plus hautes sphères politiques. Malgré quelques facilités
scénaristiques, l'évolution de l'histoire est agréable à suivre, surtout qu'il
y a énormément de péripéties entre le début où l'on est un rebut de la société
et la fin en mode complot digne du New World Order pour prendre le contrôle du
Japon.
Malheureusement raconter tout ça
prend du temps, beaucoup de temps. Et ça passe donc par beaucoup, beaucoup,
beaucoup (ça fait beaucoup de beaucoup) de cinématiques, parfois et même
souvent trop. Il m'est arrivé de faire des sessions de 2H de jeu et d'avoir
1H45 de blabla entrecoupé d’un combat à la con et de déplacements. Le rythme de
la narration s'en retrouve totalement inégal, ce qui est bien dommage.
Les protagonistes quant à eux sont
aussi loufoques que caricaturaux (dans nos alliés on trouve pèle mêle un
clochard, un flic qui s'est fait virrer, une escorte, un ancien mafieu
ressemblant à une star de Kpop, etc...) mais ont tous des personnalités
attachantes et leurs propres histoires à découvrir.
Toutefois il y a un élément de
gameplay que je trouve assez original pour un jeu de ce genre: l'importance des
positions et du décors.
En effet, même si on contrôle les coups et l'utilisation d'objets en combat par nos personnages, on ne gère pas leurs déplacements ni leurs positions par rapport aux adversaires alors que c’est un aspect à prendre en compte. C'est même assez important en fait. Il est ainsi compliqué d'aller foutre une droite à un antagoniste si un de ses acolyte se trouve sur le chemin car ce dernier a une chance de nous intercepter.
De même, nos combattants peuvent se servir des éléments du décors (vélos, panneaux, poubelles, etc...) pour s'en servir d'arme dévastatrice mais ceci n’est possible que si un personnage se trouve à côté d'un de ces éléments. J'ai trouvé ce genre de concepts non pas révolutionnaire, mais assez rafraichissant pour se démarquer des tactical plus classiques.
Un autre élément qui change par
rapport aux RPGs classiques et mathématiques est le fait d'avoir des QTEs
pendant les combats qui permettent d'esquiver certaines attaques ou au
contraire d'améliorer les dégâts infligés par les nôtres. Sûrement histoire de
ne pas renier ses origines plus bourrines.
En effet, même si on contrôle les coups et l'utilisation d'objets en combat par nos personnages, on ne gère pas leurs déplacements ni leurs positions par rapport aux adversaires alors que c’est un aspect à prendre en compte. C'est même assez important en fait. Il est ainsi compliqué d'aller foutre une droite à un antagoniste si un de ses acolyte se trouve sur le chemin car ce dernier a une chance de nous intercepter.
De même, nos combattants peuvent se servir des éléments du décors (vélos, panneaux, poubelles, etc...) pour s'en servir d'arme dévastatrice mais ceci n’est possible que si un personnage se trouve à côté d'un de ces éléments. J'ai trouvé ce genre de concepts non pas révolutionnaire, mais assez rafraichissant pour se démarquer des tactical plus classiques.
Il y a également un nombre
gargantuesque d'activités secondaires très différentes à effectuer de manière
optionnelle. Mais genre vraiment beaucoup! Outre les classiques jeux de casino
style poker et jeux de société, on retrouve des courses à la Mario-kart
(d'ailleurs ça s'appelle le Dragon-kart), un simulateur de gestion
d'entreprise, des bornes d'arcade avec d'anciens jeux SEGA, le jeu de la pince
comme dans les fêtes foraines, des quizz, devoir remplir un genre de Pokedex,
etc... C'est assez sympa, surtout qu'ils ne semblent pas être développés à la
va-vite pour faire jolie. J’ai même pris un certain plaisir à tous les essayer
et à perdre du temps dessus non pas par nécessité mais car je trouvais ça
divertissant.
Il y a cependant quelque chose d’un
peu frustrant et qui concerne la difficulté. Globalement je n’ai pas eu d’énormes
soucis en sentant bien la progression de mon équipe, sauf à certains moments où
la difficulté augmente d'un coup d'une manière assez importante. En parcourant divers
forums je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à ressentir ceci, ce
qui donne l’impression de passer de super-badasse à grosse merde. C'est dommage
car encore une fois le rythme est "cassé", nous obligeant à passer
par de longues phases de farm. Les développeurs semblent en être conscient car
apparaissent à ces moments du scénario des arènes très pratiques pour level-up.
Côté environnements, ne vous
attendez pas à beaucoup de diversité: ce sera la ville, la ville et encore la
ville! Certes elle possède différents quartiers qui ont leurs propres identités
visuelles (et un parc histoire de dire que) mais ça s'arrête là. Toutefois elle
est très réaliste et fourmille de vie: il y a littéralement des gens partout,
même dans des endroits assez isolés.
Le style graphique a un bon
équilibre entre le cartoon et le réaliste, ce qui lui permet de bien vieillir
tout en permettant de s'identifier à ce qui se passe à l'écran. Mention
spéciale aux ennemis tous plus loufoques les uns que les autres: comme Ichiban se
croit dans Dragon-Quest, les ennemis changent d'apparence pendant les combats
et je dois avouer que certain sont assez drôles: des catcheurs, des caricatures
de body-buildeurs, des hommes sac-poubelle, des chevaliers alcoolos, des mecs
déguisés en bébés, etc... Tout y passe.
L'humour et surtout l'humour noir
est également omniprésent, tout comme les aspects culturels japonais parfois
difficilement compréhensibles avec nos yeux d'occidentaux capitalistes. Par
exemple il nous est présenté le fait que les maisons closes sont bonnes choses
mais qu'il est extrêmement grave de pisser dans la rue (je serais dans la merde)
pour être au contact de la nature. Fin bref, on a vraiment l'impression d'être
au Japon plutôt qu'en slip devant son écran.
Copyrights: cdn.vox-cdn.com |
J'ai aimé:
- le scénario digne d'un bon thriller
- l'humour omniprésent
- le grand nombre d'activités annexes
- certaines spécificités des combats qui ressortent par rapport aux autres jeux du genre
- les personnages attachant
Je n'ai pas aimé:
- Les pics chelou de difficulté
- Le trop grand nombre de cinématiques
Playlist complète: https://www.youtube.com/playlist?list=PLTc9DZ0SSP685JRGOLetfzuNEvATUILJt